M comme... May Day

Mayday, mayday, mayday... This is May Day!
Bon, ma blague ne fait probablement sourire que moi.
Je me suis fait l'effet de Djamel Debouzze expliquant une blague de daube quand j'ai répété cette phrase plusieurs fois de suite à JP qui me comprenait très bien mais n'esquissait même pas un sourire.
Bon, pour la petite histoire, mayday vient du français "venez m'aider" - comme quoi encore une fois, l'explication la plus évidente est la bonne.
Les info de ce soir sont alarmantes: demain, c'est May Day.

 Même si ce n'est pas un jour férié aux États-Unis puisque la fête du travail, Labor Day est le premier lundi de septembre, May Day est tout de même célébré comme étant le International Workers' Day par de nombreux syndicalistes, contestataires et immigrés venant de pays qui eux fêtent le premier mai. Et il est d'usage d'organiser une grève ou une manifestation ce jour-là s'il y a matière à revendication. C'est ainsi par exemple, que ce jour a été l'occasion du Great American Boycott,  l'immense manifestation des immigrés illégaux en 2006.

 Un visuel très étonnant qui relève plus d'une pub pour une diseuse de bonne aventure 

que d'un appel à l'insurrection

 Occupy Wall Street espère entamer une grève générale demain. Adbusters montent l'opération depuis plusieurs mois déjà et promettent "31 magical days" avec notamment le blocage du Golden Gate Bridge!
La télé locale est aux 400 coups et pour demain on nous annonce:
- une grève des ferry qui naviguent entre SF et Marin County et donc 6000 personnes de plus dans les bouchons matinaux,
- un blocage du Golden Gate Bridge - alors que les 6000 personnes qui n’auront pas de ferry devront justement emprunter ce pont pour rejoindre SF,
- des manifestations d'Occupy Oakland.
Et il  semblerait que certains actes de vandalisme aient déjà été perpétrés dans le quartier de Mission sur Valencia Street, en marge du rassemblement préparatoire aux actions de demain qui se tenait à Dolores Park. Une des cibles était notamment le commissariat de Mission et la police anti-émeute est sur les lieux.

Personnellement, cette vague contestataire et ces différents exemples de civil disobedience à l'américaine réchauffent mon cœur de Française qui pleure des larmes de sang de devoir travailler le jour de la fête du travail au lieu de manifester et pique-niquer.
Demain sera rouge!